La Renaissance

Au début du Xve siècle, apparaît à Florence un mouvement de renouveau artistique et architectural qui gagne l'Italie, puis toute l'Europe. L'architecture de la Renaissance revient aux ordres antiques (idorique, ionique et corynthien) et emploie l'arc en plein cintre (arc qui dessine un demi-cercle parfait), la voûte en berceau (voûte en forme d’arc prolongé) et le dôme.

 Le style dorique fait parti des trois ordres grecs qui sont le Dorique, l'Ionique et le Corinthien. C'est le plus ancien. Le temple dorique se dresse sur un socle à trois marches. Les colonnes n'ont pas de base et leur chapiteau est dénué d'ornement. La proportion entre le diamètre inférieur et la hauteur de la colonne est de 6. La frise, où alterne métopes et triglyphes est couronnée par un fronton triangulaire.

 Le style ionique apparaît peu après le style dorique. Les colonnes ont une base et leur chapiteau est constitué de volutes. La frise qui ne comporte plus de triglyphes est toujours couronnée par un fronton triangulaire. La proportion entre le diamètre inférieur et la hauteur de la colonne est de 8. Les colonnes sont donc plus élancées que pour le style dorique.

 Le style corinthien apparaît après le style ionique. Les colonnes possèdent un chapiteau qui reprend les feuilles d'acanthe.

style ionique	style dorique	style corinthien

Dans la plupart des sociétés antérieures à la Renaissance, il existait des maître-maçon ou maître charpentier qui cumulaient les tâches d'architecte, d'ingénieur et d'entrepreneur, mais on leur demandait surtout de s'occuper du côté technique de constructions magistrales (édifices publics ou privés de prestige). Un nouveau personnage apparaît à la Renaissance : l'architecte, qui conçoit l'édifice et dessine les plans, et qui se veut un « penseur de la construction », un intellectuel en opposition aux autres métiers du bâtiment.
L'essor des architectes est facilité par l'apparition de commandes d'édifices faites par des riches marchands, des banquiers ou des bourgeois dont le but est de montrer l'étendue de leur pouvoir et de leur richesse.

L'architecte florentin Filippo Brunelleschi (1377-1446) incarne parfaitement ce changement. Sa réalisation la plus célèbre est le dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore. L'architecte, grand admirateur du dôme du Panthéon de Rome, conçoit une vaste coupole (40 m de diamètre) de plan octogonal, qui fut une prouesse technique à réaliser pour l'époque. L'édifice inspire de nombreux architectes de cette époque à Florence, et plus tard à Rome.

Plan de coupe du Duomo